LESQUELEN, le village
médiéval abandonné de Saint-Thénénan |
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Sur la commune de Plabennec, ils existent plusieurs anciennes buttes ou
mottes féodales dont Lesquelen (Lez-kelen) en breton moderne, LEZ signifie " enceinte fortifiée " KELEN veut dire " houx ".
Les orthographes : Lesquelen, celui que l'on trouve dans tous les documents anciens et Lez-kelen, Lezkelen, Leskelen, sont d'une origine récente. Installé sur un plateau s'élevant à 94 m d'altitude, à proximité d'un tumulus, d'un habitat et d'une villa Romaine (Cozmoguérou ), ce site féodal de Lesquelen est un précieux témoignage de notre patrimoine historique, de par la concentration des vestiges d'une occupation s'étendant du VIIe au XVIe, soit près d'un millénaire. |
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QU'EST-CE QU'UNE MOTTE FEODALE ? |
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C'est une demeure construite sur une "colline" de terre, entourée d'un fossé et d'une palissade en bois. C'est un lieu de défense. Ces "mottes "sont nombreuses en Bretagne. Le site comprend aussi ici trois chapelles superposées (?), la première remontant à saint-Thénénan, honoré à Plabennec. | ||||||||||||
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Vers la fin du XIV e siècle le Seigneur de Lesquelen délaisse le sommet de la motte comme lieu d'habitation. Il construit son manoir, le four et l'écurie dans l'enceinte un peu plus vaste de la basse cour. Vers la fin du XVe siècle, le Seigneur de Lesquelen quitte définitivement ce site, pour le manoir de la SALLE. |
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Cet épisode donna lieu à bien des légendes de trésors cachés, de cryptes coffre-fort, de souterrains mystérieux, de puits truqués........Lesquelen n'y échappe pas et fera rêver pendant longtemps encore tous les amateurs de chasse aux trésors. Mais prenez garde, si trésor il y a, il ne se laissera pas approcher facilement. | ||||||||||||
Les ruines | ||||||||||||
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Vers 1700, le village est
définitivement abandonné, le clocher de la chapelle s'écroule en 1884.
Comme il est de coutume, toutes les
constructions abandonnées deviennent autant de carrières et les matériaux sont
réutilisés pour la construction de ponts, de maisons, hôtels à Brest, etc,... Seul le calvaire fut sauvé mais déplacé de son endroit d'origine.
Que faire des ruines ? Sur ce lieu, des gens, nos ancêtres, ont vécu durement, se sont battus contre le froid, la famine, les épidémies, les loups, les envahisseurs et autres bandits de grands chemins. Les joies et les fêtes étaient rares, il fallait en profiter d'autant plus que la vie était souvent courte. Cet endroit est classé monument historique, donc sous le responsabilité de l'état. |
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ORIGINE DU VILLAGE D'après l'abbé J. Irien, ayant mené une campagne de fouilles sur le site. C'est vers le VIe siècle que Saint Ténénan (Thénénan) traverse la manche et fonde un ermitage fait de branches et de chaume ; et petit à petit un village s'édifie, protégé des rôdeurs et des loups par une palissade. ÉVOLUTION Au IXe, il est protégé par un large fossé doublé d'une palissade. D'abord guidée par un chef de clan , la communauté est prise en main par un seigneur qui impose sa loi mais aussi veille à la défense des villageois contre les hordes de pillards, normands ou autres seigneurs locaux aussi belliqueux écumant la région ; les incendies de villages ne sont pas rares. Le château est aussi en bois et entouré d'une palissade. Vers le XIe siècle, le château est reconstruit en pierres ; dans la partie basse, la cuisine, à l'étage l'habitation. Les versants de la motte sont recouverts de pierres lisses pour en rendre l'ascension plus difficile. Un escalier et un petit pont donnent accès au village, une passerelle enjambe le fossé. Dans le village trois chapelles se succèdent. Plusieurs commerces y vivent : la forge, le tisserand et des fours à pains. ---------------------------------- Les derniers propriétaires de Lesquelen Le XVe siècle voit l'abandon de la motte et à proximité, la construction du manoir de la SALLE et l'alliance des seigneurs de Lesquelen avec celle des Kermavan, laquelle famille existe encore de nos jours. Nota : La carte de 1630, du Sieur Hardy "Mareschal des Logis" du Roy, indique la paroisse de St Ténénan est à la place de Lesquelen, il est vrai que les paroisses portaient plus souvent le nom de leur saint patron plutôt que celui du propriétaire des lieux.
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