Le calvaire de Loc-Maria
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A sa création, entre les Ve
et VIIIe siècles, la paroisse occupait un vaste espace s'étendant sur
Plabennec, Le Drennec et Kersaint. Cet ensemble portait le nom de Plabennec, la
paroisse d'Abennec. Plus tard, au bas Moyen-âge, les villages de Kersaint et Le Drennec
se détachèrent et devinrent à leur tour de véritables paroisses.
Malgré ces pertes de territoire, la
paroisse de Plabennec s'étend encore, à la veille de la révolution, au delà de ses
frontières actuelles. Si du côté de Plouvien et sa trève du Bourg-Blanc, les limites
sont identiques à celles que nous connaissons aujourd'hui, il n'en est pas de même vers
Le Drennec, Kersaint et Gouesnou.
Ainsi, au sud-ouest, Plabennec
possédait
quatre villages, Kergontes, Le Crann, Lantel et Le Mendy-Gouesnou, aujourd'hui annexés
par la commune de Gouesnou.
Au sud-est, la paroisse s'étend
pratiquement jusqu'au pied du clocher de Kersaint, au désespoir du recteur M. Le Goff
qui en 1786 se plaint de la trop petite taille de sa paroisse :
"Il n'y a actuellement, déclare-t-il à
son évêque, Mgr de la Marche, entre un village de Plabennec et mon clocher
que trois champs qui ne sont
pas grands, puis il y a six grosses fermes de ma paroisse dont toutes les terres sont en
Plabennec, exceptés quelques courtils !".
C'est qu'en effet Plabennec s'étend sur
les villages de Kerverzet, St Elven bian et Kergerentez, dont les habitants, aux dires de
M. Le Goff, assistent régulièrement aux offices à Kersaint plutôt qu'à
Plabennec.
Plus au Nord, le pauvre recteur de Kersaint trouve encore de quoi se
lamenter, Plabennec possède également le village de Kerdarbar ar Caban qui coupe sa
paroisse en deux. |